Caleb Elias Hemingway

« « Règle 5 : Pas d'attachement, et oui car un homme qui est prêt à retourner dans la salle pour sauver un être cher est sûr d'y rester lui aussi ! » »

24 ANS ✿ AMÉRICAINE ✿ CÉLIBATAIRE ✿ ARNAQUEUR ✿ HÉTÉROSEXUEL
© Misery Angel

EST-CE QUE TU AS DÉJÀ RENCONTRÉ UN ZOMBIE ? ✿ A votre avis ?
C'ÉTAIT OÙ LA PREMIÈRE FOIS QUE TU EN AS VU UN ? ✿ Dans mon lit. QUOI ?!! Ne me jugez pas si vite ! Je ne suis pas nécrophile ou zombifile appelé ça comme vous voulez. C'était juste que j'avais passé la nuit avec mon prochain pigeon lorsqu'on à mon réveil celle-ci s'était transformée en l'une de ces saloperies de morts-vivants.
QU'AS-TU FAIS ? ✿ Je l'aurais bien laisser en vie (si on peut dire ainsi) mais elle a commencé à avoir faim, donc j'ai pris la première chose qui me venait sous la main à ce moment-là, en l'occurrence la Bible de la chambre d'hôtel dans laquelle je me trouvais, et je lui ai explosé la boîte crânienne. Pour une fois que Dieu me venait en aide ! ...
AS-TU DÉJÀ TUÉ UN ZOMBIE ? ✿ L'épisode de la chambre d'hôtel fut le premier et depuis je ne les compte plus.
TU PRÉFÈRES CHASSER OU ESQUIVER LES ZOMBIES ? ✿ Honnêtement chasser c'est sympa quand on est à couvert et qu'on est sûr de ne pas se faire surprendre par l'une des ses affreuses bébêtes, mais le mieux parfois est de tracer sa route et de se faire discret.
LES ZOMBIES, TU LES TROUVES COMMENT ? ✿ Mort serait une définition assez proche mais sinon je dirai qu'ils sont affreusement laids, ils font peur à voir même et en plus ils veulent nous dévorer. Alors je vous laisse deviner le fond de ma pensée.
ILS TE FONT PEUR, OU PAS ? ✿ Au début oui mais maintenant je commence à m'y habituer. Ce n'est pas pourtant que j'apprécierai un pique nique ou une tasse de thé à leurs côtés.
SI MAINTENANT, UN ZOMBIE ARRIVE DEVANT TOI, QUE FAIS-TU ? ✿ Beh à moins qu'il vienne pour discuter de la pluie et du beau temps, je l'extermine.
QUELLE EST TA MEILLEURE TECHNIQUE POUR TUER/CHASSER UN ZOMBIE ? ✿ A première vue je dirai l'endurance, la stratégie, la patience parfois et enfin une bonne dose d'adrénaline.

TON P'TIT NOM ✿ Citizen •WaR
SEXE ✿ Fille
AVATAR ✿ LUKEHOTGRIMES
PERSO INVENTÉ OU SCÉNARIO? ✿ Inventé
QUEL GROUPE POUR VOTRE PERSO ? ✿ Fuck beat off
OU AS-TU CONNU LE FORUM ? ✿ J'étais Billie Lockwood & Diego Wellington avant que le forum ne ré-ouvre.
QU'EN PENSES-TU ? ✿ J'aime beaucoup le nouveau design *O*
T'ÉCOUTES QUOI ? ✿ Rock, Pop-Rock & Pop Anglaise
DIS UN MOT QUI TE QUALIFIE LE MIEUX ✿ Folle/cinglée/timbrée XD
LE SMILEY QUE TU KIFFE ✿
QUELQUE CHOSE A DIRE ? ✿ BAZINGA !!

Close your eyes

C'est fou comme la vie peut prendre des tournants étranges. En regardant le passé on s'aperçoit que la pomme est tombée très loin de l'arbre contrairement à ce que diraient certains. Il n'est pas toujours évident d'imaginer ce que l'on serait devenu si on avait emprunté un chemin différent. Si ... un simple mot de deux lettres qui peut tout changer, modifiant votre trajectoire à un point tel que l'on arrive difficilement parfois à retrouver ses origines. Et pourtant, dans un sens, c'est ce que tous tôt ou tard nous cherchons. Malheureusement pour la plupart d'entre nous, cela reste et restera une énigme de plus.

« Personne ne t'oblige à choisir un camp mon chéri ». C'est malheureusement ce qui était en train de se passer, je n'avais peut-être que 13 ans à l'époque mais je n'étais pas un ignare pour autant. Beaucoup vous l'aurait-dit. Je me sentais tiraillé, comme si on exigeait de ma personne que je me coupe en deux, abandonnant la deuxième partie derrière moi. Mon regard déboussolé allait de droite à gauche, dévisageant à chaque fois mes parents impatients d'entendre ma réponse. Je ne savais plus où donner de la tête et je sentais les larmes venir se loger aux bords de mes yeux. Non je ne devais pas pleurer car même à cet âge là j'avais compris que la vie était loin d'être une partie de plaisirs, que tout n'était pas fait de joie et d'amusements. Ça aurait été tellement plus simple autrement. « Alors fiston que décides-tu ? », me demanda mon père en posant une main sur mon épaule. Je me retournai alors vers lui, oubliant l'espace d'un instant l'angoisse de ma mère et les deux agents des services sociaux présents dans notre salon. J'aimais beaucoup mon père, c'était un vrai modèle et à l'époque je ne rêvais que d'une chose, c'était de lui ressembler. Ça c'était à l'époque ... Mon esprit bouillonnait et mon cœur battait à rompre ma poitrine. J'avais très envie de dire oui à mon père, de lui dire que je partais avec lui mais lorsque je pensais à ma mère, ma pauvre mère, cela l'aurait anéanti. Elle était très fragile, ce dont j'avais pris conscience rapidement lors des disputes incessantes entre mes parents. Quitter la maison serait alors revenu à lui signer son arrêt de mort et je ne pouvais avoir une telle chose sur la conscience. Quand je vous disais que j'étais mûr pour mon âge.
Comment croire en l'amour après ça ? Comment croire que deux personnes qui semblaient pourtant s'aimer d'un amour passionnel en arrive à se séparer et à pousser leur unique fils à vivre chez l'un d'entre eux ? On ne peut pas, c'est impossible. J'en suis la preuve vivante. La pression d'une réponse se faisait de plus en plus imposante. Tout le monde attendait que je dise quelque chose. Moi le premier je voulais mettre fin à cette horrible situation mais aucun mot n'arrivait à sortir de ma bouche tant le dilemme était cornélien. Une vague de sanglot se lisait sur mes lèvres tremblantes, une réponse essayait de sortir et je luttais de tout mon être pour l'éjecter au plus vite avant que je n'implose littéralement. Après plusieurs secondes d'acharnement et de torture, je parvenais enfin à faire une phrase. « Maman … je choisis Maman … désolé Papa ». Le flot de tristesse que j'avais réussi à retenir jusqu'à maintenant se déversa sur mon visage comme si le barrage que j'avais mis en place durant tout ce temps avait soudainement lâché. Meurtri au plus profond de mes entrailles, je ne put rester plus longtemps devant mon père qui, je suis sûr, avait lui aussi envie de pleurer et c'est pourquoi je me mis à courir droit vers ma chambre n'omettant pas de claquer d'un coup sec la porte. J'avais vraiment besoin d'être seul. Ils avaient eu leur réponse, maintenant ils devaient me laisser tranquille ; ce qu'ils firent d'ailleurs. Plus j'y pensais et plus je me disais que j'avais fait le bon choix. Après tout ce n'est pas non plus comme si je voyais pour la dernière fois mon père. Il partait emménager à Boston, c'était seulement à quelques heures de New York, rien de plus. Et puis comme je l'ai dit ma mère avait besoin de moi, du moins c'est ce que je pensais.

En effet, quelques mois seulement après leurs divorce, alors que je rentrai plutôt du collège, j'entendis des bruits étranges chez moi. « Maman ?! C'est moi je suis rentrée ! ». C'est à ce moment là que le silence fut total pour finalement voir ma mère descendre les escaliers tout juste quelques secondes après. C'est limite s'il elle n'était pas rouge de honte et qu'elle finissait de reboutonner son chemisier, le souffle court encore surpris de la présence de son fils à la maison. « Chéri ? Mais mais qu'est-ce que tu fais ici ? Tu n'avais pas cours normalement ? », me questionna-t-elle d'une voix fluette. Quelque chose semblait la tracasser mais je fis mine de ne rien avoir remarquer pour l'instant. « Si mais Miss Winckle est tombée malade et ... ». Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que déjà un homme légèrement plus vieux que ma mère venait d'apparaître derrière elle. Lui aussi semblait quelque peu mal à l'aise mais tentait de ne pas le montrer. En tous cas c'était raté. « Eh salut bonhomme ! Tu te souviens de moi ? ». Mon regard inquisiteur en disait long sur ce que je ressentais, c'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles celle qui m'avait mis au monde préféra intervenir. « C'est Paul Hunter, tu sais ... ». Mais je ne lui laissai pas l'occasion de terminer. Je ne voulais pas. « Le meilleur ami de Papa oui je sais ». Ma phrase venait de jeter un froid glacial dans la maison. « Oui … c'est exacte … j'étais en train de lui faire visiter notre nouvelle maison », bégaya-t-elle quelque peu prise au dépourvu. « Et oui ! T'as Maman a beaucoup de goût mon garçon ». Mon garçon ? Sérieusement ?! J'avais 13 ans et pas 6 ! J'étais à deux doigts de me jeter sur lui, refermant fermement ma main sur la rente de l'escalier pour m'empêcher de faire une bêtise. La tension était palpable bien que Paul fasse comme si de rien n'était. « C'est ce que Papa disait toujours en effet ». Ces mots étaient sortis tout seul, je n'avais pas pu les retenir et dans un sens je ne le regrettai pas. Malgré mon jeune âge j'avais très bien compris que le meilleur ami de mon père et ma très chère, pour qui j'avais mis mes sentiments de côté, étaient en train de s'envoyer en l'air à l'étage et que je venais malencontreusement de les déranger en pleine action. Je ne voulais plus entendre un nouveau mensonge.

Le soir même je préparais un sac de voyage et attendit le lendemain matin pour prendre le premier train à destination de Boston. Je n'avais pas vu mon père depuis qu'il avait quitté la maison. Je sais que c'était complètement inconscient de ma part et terriblement dangereux ; mais j'avais besoin de lui plus que jamais. Je disparu donc de chez moi un matin d'Octobre laissant, pour la rassurer, une lettre écrite par mes soins. Après plusieurs heures à voir défiler des milliers de bâtiments différents j'arrivai enfin à destination. Je pris un taxi avec l'argent que j'avais économisé et donna l'adresse de mon père écrite sur un bout de papier. J'étais tellement heureux de pouvoir enfin le retrouver que j'avais presque failli oublié mon sac dans la voiture. Malheureusement il arrive parfois que la vie prenne un tout autre tournant, que rien n'aille comme on l'avait prévu. Et ce jour là était encore un témoignage de cette maxime. En effet, lorsque je le revis, je compris que rien ne serait plus pareil. Quelque chose avait changé en lui, ça devait sans doute être l'immense dépotoir qui régnait dans son appartement sans vous parler de la désagréable odeur d'alcool.

Everybody loves me

La journée avait été longue aujourd'hui et la seul remède dont j'avais véritablement besoin c'était un bon verre de scotch et une possible partie de jambes en l'air. Je ne dis pas « possible » dans le sens où je risquai de rentrer seul ce soir, non, pour ça je ne me faisait pas de soucis. Je m'inquiétais plus sur le fait de ne pas trouver une fille à mon goût. Arrogant vous dîtes ? Non je dirai plutôt conscient des ses aptitudes. Il faut dire qu'avec les années j'étais devenu un jeune homme assez charmant et avec une musculature quotidiennement travaillé. Mais ce qui attirait le plus chez moi c'était sans doute mon assurance ou ma confiance dans ce que j'entreprenais. Il faut dire que ce genre de qualité est essentiel lorsque notre job consiste à manipuler tout en inspirant la confiance aux gens. Si vous n'étiez pas suffisamment bon dans ce domaine, vous risquiez vite de vous faire prendre et ça c'était hors de question. J'aimais ma vie de luxe et de débauche, celle que je n'aurais peut-être pu jamais connaître si mes parents n'avaient pas divorcés et si ma mère n'avait pas aussi vite remplacé mon père. Si … encore des si ! Et si je n'avais pas retrouver mon géniteur baignant dans son propre vomi, 100% alcoolisé devant alors m'occuper de tout à la maison, il est possible que je me serais tourné vers un tout autre métier que celui d'arnaqueur. Arnaqueur vous m'avez bien entendu. Ayant des facilités à toujours cacher mes véritables intentions, j'avais très vite remarqué que je pouvais être doué dans le mensonge et dans les illusions que je faisais souvent croire à certains, en particulier à la gente féminine.
Pour souffler je décidai donc d'aller faire un tour au Red Bar, établissement des plus branchés de Miami. Rapidement installé au comptoir je commandais un whisky sans glace l'histoire de bien commencer la soirée. L'endroit était plein ce jour là et la pièce ne manquait pas de jolies filles. Pourtant pour l'instant aucune d'entre elles ne me poussaient à engager la conversation, jusqu'à ce que cette ravissante brunette ne fasse son entrée. Lorsqu'elle vînt s'assoir au comptoir, à quelques mètres de moi sans faire attention à ce qui l'entourait, je ne pus m'empêcher de vouloir lui parler. Comparé à toutes les autres jeunes femmes ce soir là, elle n'avait vraiment rien à leur envier. Il fallait que je trouve un moyen de l'aborder ; c'est alors qu'elle demanda au barman un Bloody Mary. En en plus elle avait bon goût ! Que demandait de plus ? « Mettez ça sur ma note, c'est moi qui offre ». Au moins j'avais trouvé quelque chose. A en juger par son regard surpris, elle ne m'avait pas remarqué la première fois. Puis, comme si elle avait deviné mes intentions, elle me répondit avec un dédain déconcertant : « Non, je me le paierai moi-même. Je n'ai aucunement besoin d'être entretenue par un mec venu de nulle part qui a sûrement pour objectif de me mettre dans son lit ce soir » Aoutch ! Touché ! Elle au moins n'était pas une de ces filles écervelées comme on en voyait beaucoup trop dans ce genre d'endroit. Maline et franche, j'aimais ça. Souriant face à sa remarque je ne pu qu'en plaisanter. « Ça au moins, c'est dit ». Elle aussi semblait amusée, c'était un bon début. « Au fait, je m'appelle Elias ». Buté ? Oh oui je l'étais. Il fallait vraiment que j'en apprenne plus sur cette charmante jeune femme quitte à passer pour quelqu'un de ridicule. « Vous perdez votre temps. Vous devriez plutôt aller vous occuper de l'une de ses demoiselles au fond qui vous dévorent du regard. Je suis sûre qu'aucune d'elle ne se ferait prier si elle devait être prise dans un coin par vous » Décidément elle n'allait pas par quatre chemins celle-là. Elle n'avait pas froid aux yeux, ce qui m'attirait de plus en plus à poursuivre la conversation. Je me mis à nouveau à rire, agréablement surpris par son tempérament de tigresse dévergondée ; puis sensuellement je me permis un rapprochement furtif. « Vous avez sans doute raison, je perds peut-être mon temps en restant ici avec vous mais le fait est que c'est sur vous justement que j'ai jeté mon dévolu... ». Je marquai ensuite une pause afin de lui murmurer à son oreille : « ... Et manque de chance, je suis quelqu'un de têtu... Très têtu même... ». Un poil hésitant, je retrouvai mon assurance lorsque j'aperçus le magnifique sourire en coin de la belle. Je la regardai finir son verre d'un cul sec avant qu'elle ne me dévoile enfin son prénom. « Andrea ». Et sans dire un mot elle s'extirpa de sa chaise faisant comme si de rien n'était. « C'est pour Monsieur », dit-elle seulement avant de quitter les lieux, m'invitant par le regard à la suivre à l'extérieur. Cette soirée promettait d'être riche en émotions ...

Life is a bitch

Qui aurait dit que cette histoire d'un soir se poursuivrait encore après trois semaines de pur bonheur ? Pas moi en tous cas. Et pourtant jamais je ne m'étais autant amusé et épris d'une personne. Oui oui vous m'avez bien entendu. Après plusieurs semaines d'extraordinaires parties de jambes à l'air, je commençais à éprouver des sentiments pour Andrea, même si je me refusais encore à l'avouer. Andrea … cette mystérieuse hôtesse de l'air qui était entrée dans ma vie il y a de ça une vingtaine de jours.
« J'espère que la nuit que l'on vient de passer t'a plut mon beau... ». Pour ne pas changer les vielles habitudes et surtout ne pas perdre une minute à ses côtés, car il faut l'avouer, comme la première fois où je l'avais rencontré, ma charmante créature était une vraie tigresse au lit, j'avais passé une énième nuit de sexe et de débauche à ses côtés. Nu comme un verre et transpirant de toute part, je peinais à retrouver mon souffle. C'est qu'avec elle faire l'amour était devenu quelque chose de bestial, tellement plus naturel qu'avec les autres femmes. Peut-être parce que cette fois-ci je ne jouais pas la comédie, pensant par là que ce n'était pas l'une de mes futurs victimes. Avec Andrea c'était simple et tellement compliqué en même temps. J'écartais légèrement le bras pour la laisser se coller contre moi, sa chaleur enivrante ne faisant plus qu'une avec la mienne. « Je crois qu'à force, tu n'as même plus besoin de réponse... », avais-je dit avec un petit sourire complice. Les doigts fins et délicats d'Andrea caressait agréablement mon torse, ce que je tentais d'ailleurs de lui rendre en laissant glisser ma main le long de son dos. On ne pouvait rêver mieux comme scène. Sans prévenir mais avec une tendresse sans pareille, cette dernière vînt coller ses lèvres encore humides contre les miennes. Et en plus elle embrassait à merveilles ! Que demandez de plus ? C'est pourquoi dans le même élan, allez savoir quelle mouche m'avait piqué, je ne pu m'empêcher de lui dire ses mots : « Il faut que je te dise... Enfin, ne prends pas ça comme un engagement ou quoi que ce soit du genre mais... Je me sens bien quand on est tous les deux ». Je pinçais aussitôt mes lèvres, honteux d'avoir sorti un telle chose. Ça ne me ressemblait absolument pas. « Hum... Tu me dis ça pour qu'on recommence une petite partie de jambes en l'air ? Tu sais bien que tu n'as pas besoin de ça voyons ». Ouf elle ne s'était pas senti mal à l'aise ou oppressée par cette déclaration complètement absurde. Jamais je n'aurai sorti une phrase de la sorte si j'avais été avec une autre personne. Mais voilà, ce n'était pas n'importe qui. C'était Andrea. Elle se mit à rire avant d'ajouter : « Plus sérieusement, saches que c'est réciproque... ». Elle semblait sincère dans ses paroles et d'une certaine manière j'avais vraiment envie de la croire, chose que j'allais amèrement regretter. « J'aime mieux ça. Mais... Je dois avouer que je remettrais bien une nouvelle séance de cours sur l'anatomie si tu vois ce que je veux dire... ». Rassuré, je n'allais pas y aller avec le dos de la cuillère. De toute manière Andrea commençait à me connaître, peut-trop d'ailleurs. « Jamais rassasié toi hein... Tu as de la chance, ça peut tout à fait se faire mais... ». Sans finir sa phrase elle se dégagea de mon étreinte pour se diriger vers mon armoire. A chacun de ses pas je pouvais observer ses formes sensuelles dansaient au grès de ses mouvements. Elle ouvrit le placard ayant apparemment une idée bien précise en tête. Ce n'est que lorsqu'elle se retourna en ma direction que je vis ce qu'elle avait dans les mains : deux de mes ceintures, achetées au passage avec l'argent de mes anciens pigeons. « ... Testons quelque chose de différent, innovons un peu... », me dit-elle en me sautant dessus, à califourchon sur mon ventre. Un large sourire se dessina alors son visage au moment où celle-ci resserrait les sangles autour de mes poignets collés aux barreaux du lit. « Oh je vois ! J'étais sûr que tu étais une dominatrice dans l'âme ma belle... Petite perverse ». « Et tu n'as encore rien vu, crois-moi... ». Si j'avais pu mesurer la portée de ses paroles, les choses auraient sans doute été différentes. Mais il faut croire que la passion m'avait aveuglé. Après avoir terminée son entreprise, la diablesse se mit à m'embrasser, une première fois sur la bouche puis une deuxième dans mon cou bouillant d'excitation avant de se relever finalement, un sourire de satisfaction au bords des lèvres, et de quitter une nouvelle fois le lit. Elle prit ses sous-vêtements et commença à les enfiler sous mon regard plus que confus. « Andrea ... Je peux savoir ce que tu fais ? ». Ceux-ci enfilés, elle fit de même avec sa robe avant de jeter un œil à son reflet dans le miroir pour se recoiffer. « Eh bien ça se voit non ? Je m'en vais » Mais bon sens à quoi jouait-elle ? Plus je la regardais agir, plus mon sourire s'estompait. J'assistai impuissant à la scène qui était en train de se dérouler devant mes yeux. En effet, Andrea était en train de vider les tiroirs de mes meubles cherchant, semblait-il, tout ce qui pouvait avoir de la valeur. C'est lorsqu'elle trouva une montre en argent que mon ton devînt plus menaçant. « Putain déconnes pas Andrea ! Franchement ça m'éclate pas, détaches-moi ! ». Cette montre était un cadeau que j'avais fait à mon père quelques mois avant qu'il ne décède, c'était la dernière chose qui me restait de lui. Je prenais malheureusement conscience de ce qui se passait et c'est pourquoi je ne pus contenir plus longtemps ma colère et ma frustration. « Détaches-moi tout de suite sale garce ! ». « Hum... non, je n'en ai aucune envie. Tu es sexy comme tout comme ça, attaché au lit nu comme un vers ». Elle se moquait de moi en plus, j'étais au bord de l'implosion tentant tant bien que mal de me libérer de mon étreinte. Putain ! Elle avait vraiment bien serré ! « Reviens ici tout de suite, salope ! ». « Oh ! Voilà un bien vilain mot ! Mais non, je préfère te laisser ici et maintenant. Ce n'est pas toi mon cœur, tu es un très bon coup et un mec tout à fait charmant, c'est moi le problème ». Elle se fichait de moi ? Merde comment je n'avais pas vu ce coup là ?! Enfilant à présent ses chaussures elle continuait de se moquer de mon désarroi. « ANDREA ! ». Et comme pour m'achever, elle revînt vers moi et me murmura au creux de l'oreille : « Il n'y a jamais eut d'Andrea chéri, jamais ». C'était le coup de massue. Mes yeux s'écarquillèrent à l'écoute de ces mots et je restai médusé quand elle m'embrassa une dernière fois. L'arnaqueur s'était fait arnaqué.

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Inutile de vous dire ô combien j'étais honteux et dégoûté d'avoir pensé une seule minute à ouvrir mon cœur à cette jeune femme. Blessé au plus profond de mon être, je devais faire face à cette grosse erreur qu'avait été la dite Andrea, même si cela signifiait de ne plus jamais rien ressentir pour quelqu'un. Fauché, je suis alors rapidement reparti en chasse pour trouver ma prochaine victime, ce qui me prit un temps ridiculement court. Mais quelques mois après toute cette histoire, un virus mortel se propagea partout dans le monde n'épargnant que très peu de monde. Par chance ou malchance, ça dépend du côté où l'on se place, je faisais parti de ces rescapés devant apprendre depuis plus d'un an maintenant à survivre aux morts vivants qui peuplaient la Terre. Bienvenue à Zombieland, lieu où les plus manipulateurs et désireux de s'en sortir resteront en vie.